« Ne négligez pas la voie pro, il y a de grandes opportunités »

Roch Antoine Delclaud, 19 ans
Chauffeur-livreur
à Vibel, à Mezzavia (20)

MON QUOTIDIEN

Livrer les marchandises

Je travaille pour une entreprise familiale de distribution de produits alimentaires frais, surgelés et épicerie, destinés aux professionnels de la restauration et des collectivités. Ma journée commence très tôt le matin, je charge mon camion avec les marchandises rassemblées par les préparateurs de commandes, en fonction de l’ordre de ma tournée et en étant extrêmement attentif à la chaîne du froid, pour assurer la qualité des produits. Mon temps de conduite journalier varie entre 1 heure 30 et 4 heures en fonction du secteur de livraison et de la saison. Je livre de 20 à 40 clients par jour. De retour au dépôt, il me faut décharger les palettes, nettoyer le camion, faire le plein, vérifier les pneus, dresser le récapitulatif de la journée, signaler les éventuels problèmes… Ce que j’aime : être autonome, ne pas avoir à travailler dans un espace clos, changer de ville et de région grâce aux tournées et, bien sûr, nouer des contacts avec les clients.

MON PROJET

Exercer un métier que j’aime

En 6e et en 5e, je ne savais pas trop quoi faire. Mon père, qui est chauffeur, m’emmenait parfois dans son poids lourd. Je l’ai suivi pendant le stage de 3e et cela a confirmé que c’était ce que je voulais faire. J’ai été accepté en lycée professionnel et j’ai obtenu le CAP, puis le bac pro CTRM (conducteur transport routier marchandises), avec la mention « très bien ». J’ai également tous les permis de conduire et le Caces¹ qui est nécessaire pour conduire les chariots élévateurs, la grue de chargement… Nous avions des cours dans les matières générales (français, maths, anglais) et de la pratique (mécanique, conduite, gestion, réglementation…). Lors des stages, j’ai pu découvrir divers secteurs, types de poids lourds et manières de travailler. Quand j’ai eu le permis C et la carte de conducteur, j’ai déposé un CV chez Vibel, car j’avais apprécié l’ambiance et les tournées pendant mon stage. J’ai été embauché en contrat de professionnalisation, puis en CDI. J’aime ce métier, je n’ai pas d’autre projet pour l’instant.

POURQUOI J’AI CHOISI L’ALTERNANCE

Faciliter mon insertion professionnelle

Les premiers mois, j’ai bénéficié d’un contrat de professionnalisation. J’avais des rendez-vous réguliers avec le directeur logistique, mon tuteur, et l’organisme de formation pour évoquer mes réussites et mes difficultés, travailler sur les points à améliorer… C’est important de ne pas se retrouver seul et de bénéficier de l’expérience et du soutien de son référent.

MON CONSEIL

Ne négligez pas la voie pro, il y a de grandes opportunités, surtout si, comme moi, vous avez du mal à rester assis longtemps en classe. Et si on vous le propose, acceptez le contrat de professionnalisation. Quand on débute dans un nouveau travail, on peut vite être largué. Être accompagné, c’est une chance à saisir.